
LE MISANTHROPE
Texte Molière
Mise en scène Alain Françon
Avec David Casada, Pierre-Antoine Dubey, Daniel Dupont, Pierre-François Garel, Gilles Privat, Lola Riccaboni, Régis Royer, David Tuaillon, Dominique Valadié, Marie Vialle
Dramaturgie et assistanat à la mise en scène David Tuaillon
Décor Jacques Gabel
Lumière Joël Hourbeigt
Costumes Marie La Rocca
Musique Marie-Jeanne Séréro
Son Léonard Françon
Coiffure et maquillage Cécile Kretschmar
Régisseur général Joseph Rolandez
Régisseur lumière Thomas Marchalot
Régisseur son Arthur de Bary
Habilleuse Charlotte Le Gal
Machiniste Marine Helmlinger
Production Anne Cotterlaz
Production déléguéeThéâtre des nuages de neige
Coproduction Théâtre de Carouge ; Théâtre de la Ville Paris ; Théâtre du Nord, CDN - Lille Tourcoing Hauts de France ; Théâtre National de Strasbourg ; MC2 Grenoble
Le Théâtre des nuages de neige est soutenu par la Direction générale de la création artistique du Ministère de la Culture, Les Ateliers du Théâtre National de Strasbourg ont réalisé une partie des costumes
Alceste aime Célimène qui aime la Cour, et ses atours. L’amoureux est si droit et sincère qu’il en devient mélancolique, asocial au regard des moeurs de l’aristocratie. Cet entre-soi où chacun exerce et subit les lois de la hiérarchie et les contraintes du cérémonial en vigueur ; où la politesse élime les émotions et les pulsions immodérées. En 1666, au moment où Molière écrit son oeuvre, la société de cour est devenue la formation élitaire du pays. Elle érige en son dispositif le contrôle de soi, la distanciation des affects et le raffinement du langage. Règles qui feront la distinction entre l’homme de cour et l’homme vulgaire mais qui, bientôt, s’étendront aux autres couches sociales. L’on perçoit les appétits cyniques d’une société où l’amélioration du rang de l’un entraîne de fait la dégradation d’un autre, où les ambitions et convoitises enlaidissent les rapports humains : l’amour, l’amitié et l’art poétique même selon Alain Françon. Toute ressemblance avec la réalité ne serait donc fortuite. Est-ce (se) trahir qu’accepter l’hypocrisie ? Auteur de cent mises en scène, l’artiste aborde pour la première fois Molière et, attentif à la musicalité de la langue, fait résonner l’alexandrin avec notre temps. Parmi sa belle troupe d’acteurs, on retrouve notamment Dominique Valadié et Gilles Privat – vus dans Le Temps et la Chambre de Botho Strauss à Théâtre en mai 2017 dont le metteur en scène était parrain. Dans un décor soigné, il s’attache à « arracher un bout de sens au chaos du monde ».
Dates de représentation
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